L’ « OVNI MALGACHE »…!

Planètes 3

« Planètes », maquette de vitrail. – (JPRA) – Reproduction interdite –


                                     L’ « OVNI MALGACHE » DU 16 AOUT 1954  

L’année 1954 était, semble-t-il, particulièrement propice à l’observation, à travers le monde (spécialement en Suède, au Brésil, en Thaïlande, en Corée, en Italie, en Yougoslavie, au Pays de Galles, aux Etats-Unis, au Canada, en Allemagne, en Norvège, en France…), d’une série impressionnante de phénomènes jugés « mystérieux » à l’époque, mais en passe d’être admis comme « plausibles », « probables » ou «  envisageables » aujourd’hui :

. celle des OVNI (Objets Volants non Identifiés) !

Mais, c’est une apparition d’un OVNI à Antananarivo (Madagascar), la même année 1954, le 16 août exactement, que les annales retiennent plus particulièrement pour le nombre de témoins présents et pour la netteté visuelle du phénomène.

Madagascar, la Grande Île, l’Île Rouge, serait-elle ainsi touchée par l’oracle ?

DESCRIPTION DU PHENOMENE

C’est au soir, vers 18h, du 16 août 1954 que le chef des Services Techniques d’Air France à Antananarivo, Monsieur Edmond Campagnac, observe à l’entrée de l’Agence Air France de l’ « Avenue de la Libération » (actuelle Avenue de l’Indépendance) d’Antananarivo, en plein centre de la ville donc, vit avec d’autres témoins présents sur les lieux une grosse boule lumineuse d’un « vert électrique » qui semblait frôler le Palais Manjakamiadana au Rova d’Antananarivo à une « vitesse de croisière », pour aller immédiatement, comme pour s’être aperçu d’avoir été surpris, s’échapper subitement, pour disparaître à une vitesse vertigineuse derrière les collines de l’Avaradrano au nord de la capitale.

Le ciel était alors d’une pureté signalée, sans nuages et le crépuscule ambiant ne faisait qu’accentuer le phénomène.

La foule médusée croyait alors à un crash de l’engin et s’attendait à voir surgir des collines environnantes une immense lueur enflammée et enfumée…

Mais oh surprise !, revoici l’engin comme animé d’un esprit espiègle réapparaître au-dessus de l’actuel Palais d’Ambohitsorohitra (alors « Palais du Gouverneur »), pour ensuite piquer droit sur le Zoma (le fameux marché du vendredi au coeur d’Antananarivo).

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« Ciel » (JPRA) – Reproduction interdite –


Comme pour se jouer de l’incrédulité croissante des Antananariviens, l’engin volant à une centaine de mètres d’altitude et à une vitesse estimée de 400Km/h se replace dans l’axe de l’Avenue de la Libération et la remonte vers le nord !

Puis, il survole le quartier populaire d’Isotry où un troupeau de zébus est pris de panique…le même phénomène ayant été observé quelques instants après, cette fois-ci dans La Sakay, à une centaine de kilomètres d’Antananarivo.

L’émoi, l’incrédulité, le trouble saisirent les milliers de témoins (environ 20.000 personnes), Malgaches et Français alors présents sur les lieux.

Illusion, hallucination collectives ? On se gardera bien de trancher…

ENQUETE ET TEMOIGNAGES

Il est un fait que cette « affaire » avait été immédiatement très sérieusement  – qui en douterait devant un phénomène aussi « inédit » que « surprenant » ? – étudiée par les hautes autorités locales de l’époque et, sur leur rapport, par les autorités gouvernementales métropolitaines à Paris.

Le témoin privilégié que fut Monsieur Campagnac, Chef des Services Techniques d’Air France, polytechnicien et pilote professionnel, fit un rapport circonstancié et très complet du phénomène, ce qui déclencha une série d’enquêtes sur terrain et d’évaluations scientifiques, ordonnées par le Général Fleurquin, alors Commandant de l’Air à Madagascar :

. le Révérend Père Coze, alors Directeur de l’Observatoire d’Antananarivo, qui vit lui-même « tomber du ciel une boule verte », fut missionné et interrogea pas moins de plusieurs milliers de témoins ;

. parmi ces témoins, même plusieurs années après les faits, certains se souvenaient encore du phénomène, tels les dames Ducsek et Lacroix ou le sieur Delestre, mais de façon extrêmement précise et documentée par un certain Monsieur Grimout, ces personnes ayant tenu à témoigner lors d’une émission de télévision « les dossiers de l’écran » du 10 décembre 1969, pour confirmer le témoignage de Monsieur Campagnac cité plus haut ;

. Monsieur Grimout, qui fut à l’époque des faits un Adjudant-Artilleur de la Compagnie de Garnison d’Antananarivo, apporte cependant des nuances intéressantes : 1. plutôt que de parler d’une « boule verte » comme les autres témoins, lui a vu un engin d’ « une centaine de mètres de longueur » avec des « hublots éclairés » et « la queue de l’engin…avait une traînée d’étoiles, bleues, rouges sombre et blanches, comme les étincelles produites par le meulage d’une pièce de fer » ; 2. au passage de l’engin mystérieux la ville d’Antananarivo était plongée dans l’obscurité durant une dizaine de minutes ; 3. avec lui, sa femme et son dentiste furent également témoins du phénomène.

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« Ciel 2 » (JPRA) – Reproduction interdite –


Ces faits rapportés par des Français ayant vécu à Antananarivo à l’époque sont corroborés par des Antananariviens et des habitants de La Sakay eux-mêmes, par écrits et oralement.

Cas notamment de :

. Monsieur Razafimahatratra, alors Policier en poste devant le Cinéma « Métro » (actuellement « Ako ») au début de l’Avenue de la Libération (actuelle Avenue de l’Indépendance), a vu une « soucoupe volante survolant le marché d’Analakely (le Zoma) » ;

. Dame Rafaramalala Noro Jeanne, alors Secrétaire à l’Hôtel de Ville situé en plein centre de l’Avenue de la Libération, s’est d’autant mieux souvenue de la date du 16 août 1954 que ce fut jour anniversaire de sa naissance. Elle vit devant elle un « objet volant très lumineux de couleur verte…très rapidement et sans bruit…un objet très volumineux en forme de cigare de 30 ou 40 mètres environ suivi de quelques étincelles rouges…venant du côté d’anaty Rova …et disparut derrière les collines vers l’ouest ». Le passage de cet engin «  a suscité un bruit de panique à Tananarive » ;

. Monsieur Rafalimanana Georges, alors Photographe au moment des faits, qui a vu un « objet de quelques dizaines de mètres …en forme ovale, de couleur orange lumineuse, suivi de plusieurs étincelles rouges et aveuglantes…se déplaçait très vite et sans bruit…l’éclairage s’était éteinte à son passage. Beaucoup de passants ont vu cet objet » ;

. Monsieur Rabenarivo, alors Gardien de bœufs à La Sakay au moment des faits, témoigne que les bœufs « prirent peur…parce qu’il y avait quelque chose d’assez long, très clair et extrêmement brillant qui descendait vite te très bas…Cette chose avait une allure puissante et rapide…qui ne faisait aucun bruit ».

PROJECTIONS…

De témoignages constants que nous relevons plus haut, le Palais Manjakamiadana du Rova d’Antananarivo – alias « Le Palais de la Reine » – fut l’un des points focaux du survol de l’Ovni malgache (appelons-le arbitrairement ainsi…) à Antananarivo le 16 août 1954.

Ma famille et moi habitions à cette époque ce Rova – plus exactement au « Palais Tranovola », jouxtant immédiatement le Palais Manjakamiadana – du fait de la fonction de Conservateur en chef de ce musée national dévolue à ma mère. Mais, de souvenir personne dans ma famille ne signala qu’à l’heure dite – vers 18 heures – il y eut, en ce 16 août 1954, ce passage extraordinaire dudit « Ovni malgache » au-dessus du palais…

J’en conviens, ceci ne saurait avoir un quelconque caractère concluant, ce d’autant plus qu’à cette époque de grandes vacances pour tous, il est fort possible que ma famille et moi-même – j’étais encore un petit bébé – avions déserté, comme d’habitude à pareille époque, notre appartement du palais Tranovola particulièrement humide (le mois d’août est en plein milieu de l’hiver dans l’hémisphère sud… !), pour nous réfugier dans notre résidence de campagne…

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« Ciel 3 » (JPRA) – Reproduction interdite –


Néanmoins, il y a d’autant moins de raison de douter de la véracité des faits précis et documentés rapportés plus haut que d’une façon générale, et désormais systématiquement, le phénomène des OVNI est très sérieusement étudié, suivi, enquêté et faisant l’objet de travaux scientifiques et au titre de la défense nationale dans les principales puissances, y compris bien entendu en France où en particulier la Gendarmerie et l’Armée de l’Air y consacrent les moyens technologiques les plus sophistiqués.

Dois-je ajouter pour une anecdote similaire, mais moins spectaculaire, que personnellement à Paris – par un soir d’été 1965 dégagé de tout nuage, vers 21 heures, je crois…- du balcon de notre appartement situé près de la Tour Eiffel, je vis surgir d’entre les bâtiments d’en face et la Tour un objet lumineux de forme ovale, volant à « vitesse modérée » puis s’élevant subitement en virevoltant pour disparaître … ! Stupéfait, à peine ai-je eu le temps de crier pour appeler mon père…que, naturellement, l’objet volant non identifié avait disparu de notre vue… ! Par contre, la presse du lendemain de l’époque rapporta des témoignages de personnes ayant vu le même phénomène, cette fois-ci dans le sud de la France, en particulier à Marseille…

A l’heure actuelle où nos scientifiques terriens découvrent, non seulement dans notre système solaire mais, au surplus, en dehors de celui-ci, d’autres planètes « extraordinaires » non encore connues ainsi que des exoplanètes, et que l’on admet – enfin ! – que sans doute des formes supérieures d’intelligence en proviennent, le phénomène OVNI devient de plus en plus admis comme une évidence…

D’ailleurs, pour ne citer que la NASA américaine, au nom de l’humanité tout entière des messages codés n’ont-ils pas été récemment envoyés dans l’immensité du cosmos à destination de « qui de droit », dans l’espoir qu’ils soient effectivement reçus et qu’en retour nous, Humains sur Terre, recevions quelque réponses ?

Mais il n’en demeure pas moins que, ici et maintenant, pour des raisons bien compréhensibles et de responsabilité autant que de sûreté publique – de sécurité aussi – les pouvoirs publics, de même que les autorités religieuses (à cet égard, rappelons que la Cité du Vatican possède un observatoire hyper performant et un dispositif de recherches scientifiques de premier plan), ne sont pas encore prêts, ni à divulguer ce qu’ils savent ni à inutilement communiquer sur la question, sauf à continuer à exercer une vigilance accrue, à prendre les dispositions conservatoires et/ou préventives adéquates et, sans aucun doute, à se tenir prêts à éventuellement et opportunément agir tout aussi avec adéquation.

A suivre très sérieusement, donc…!

Mais, en tant que Malgache et, au surplus, ayant habité le Rova d’Antananarivo au moment des faits, je ressens une petite pointe de fierté de savoir que des extraterrestres nous ont, ma famille et moi, peut-être observés, sachant que ce jour-là – 16 août 1954 – je ne me souviens pas (j’étais alors un petit bébé) si oui ou non nous étions effectivement présents au Palais « Tranovola », jouxtant immédiatement le Palais « Manjakamiadana » ou dans notre maison de campagne à Antsofinondry à quelque 15Km d’Antananarivo où, semble-t-il, l’OVNI en question s’y était également aventuré dans les airs…!

Assurément, on attend avec anxiété les suites…

Or dernièrement, et si l’on en croît le site « Astro Univers », une source dont il convient d’en examiner l’exactitude, il semblerait que très récemment, fin octobre 2021, un OVNI d’une certaine importance ait été observé à environ sept-cent kilomètres au large de Madagascar à l’Est, semblant ainsi faire de la Grande Île et de l’Océan indien occidental une région d’exploration privilégiée pour les Extraterrestres…

Restons donc en éveil…

Jean-Pierre Razafy-Andriamihaingo

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Reproduction, même partielle, interdite des textes et illustrations

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NOTA :

* Merci à la Revue « Lumières dans la nuit », revue d’Ufologie, N° 328 de juillet-août 1994 pour les éléments factuels.

LAMBA ET MUSIQUES : BELLES TRADITIONS MALAGASY

Lamba et instruments musique 6

Dessin au feutre de R. Berjomeau. Rome, décembre 1960 – Reproduction interdite –


                               LAMBA ET MUSIQUES : BELLES TRADITIONS MALAGASY

Le Lamba (grande toge de soie sauvage) est marque de privilèges à Madagascar, qui se porte avec la dignité voulue, toujours avec style, expressivité et élégance, et son port varie selon les circonstances et les lieux.

Il a son propre langage, et tout naturellement il trouve à s’exprimer et rime agréablement au gré des variétés musicales qui constituent l’une des autres richesses de Madagascar.

Qui d’autres que le Groupe Folklorique « Ny Antsaly » créé en 1959 par notre père, Pierre Razafy-Andriamihaingo, comprenant en particulier comme musiciens en son sein les frères Rémy et Sylvestre Randafison, lesquels furent des conservateurs et promoteurs zélés de la riche panoplie musicale malagasy, surent sublimer avec bonheur ces richesses et variétés musicales ?

Dans les années 1960 en France, en Italie et au Royaume-Uni, où notre père, qui avait créé et présidé ce groupe folklorique, les avait conduits et promus, que de succès n’avaient-ils pas connus ! (cf. sur ce même blog l’article « Trio Ny Antsaly, la fabuleuse histoire d’un groupe folklorique malgache » daté du 24 septembre 2014).

Avec l’instrument roi malagasy qu’est le « Valiha », il y a pas moins de 14 façons de le jouer, mais le port correspondant du lamba se fait généralement comme suit (ces photos proviennent de nos archives personnelles – reproduction interdite -) :

Lamba et instruments musique

Quant au « Sodina » (flûte) et au « Antsiva » (sorte de cor à base de corne de zébu), voici, comme ci-dessus, comment se porte le lamba.

S’agissant du « Faray », le lamba se noue à la taille :

Lamba et instruments musique 2

Pour les instruments de percussion « Amponga », le lamba se déploie le long des hanches et des jambes, ou se noue étroitement à la taille pour porter et jouer le « N’lapa », ou encore se porte sur les épaules dans le cas de l’ « Amponga vilany » :

Lamba et instruments musique 3

Une autre façon de nouer le lamba à demi sur l’épaule s’observe pour jouer des instruments à corde « Jejy » :

Lamba et instruments musique 4

Bien entendu, ce qui est décrit plus haut n’est pas limitatif.

D’autres façons de porter le lamba en fonction des instruments musicaux sont possibles.

Cette liberté de port, tant pour hommes que pour les femmes, donne à celui ou à celle qui porte le lamba cette aisance qui caractérise si élégamment chaque individu.

C’est notamment le cas dans l’exécution des danses traditionnelles, comme le fut ce moment de grâce du mois de juillet 1962 à Llangollen, au Pays de Galles, où lors du Festival Musical et Folklorique International, le « Trio Ny Antsaly » reçut le 2ème Prix devant 28 autres pays en compétition.

Pour fêter cette performance, c’est sous les vivats du public que le trio se mit à danser joyeusement sur la pelouse, comme le montre la photographie (ici : Bernard Razafindrakoto et Sylvestre Randafison) prise sur le vif par ma soeur Laurence :

Lamba et instruments musique 5

Avec mes soeurs et frère nous assistions le coeur léger à ce moment de joie, notre père, alors ambassadeur près la Cour de Saint-James et par ailleurs président-fondateur du « Trio Ny Antsaly »,  avait eu l’excellente inspiration de faire participer ce fameux Trio à cette compétition unique en son genre, qui fut placée sous l’égide de la « British Broadcasting corporation » la fameuse BBC.

En cela, notre regretté père fut galvanisé par la série de succès qui émaillèrent la tournée triomphale du « Trio Ny Antsaly » en Italie les mois précédents.

C’est toujours avec un immense plaisir mêlé de nostalgie que j’écoute le répertoire musical de ce Trio, me remémorant tous ces instants de bonheur et de joie, quelques fois d’angoisse, passés à leurs côtés en Italie et au Royaume-Uni entre les années 1959 et 1962 durant mon enfance… !

Jean-Pierre Razafy-Andriamihaingo

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Reproduction, même partielle, interdite des textes et illustrations

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Nota :

. NOTA :

Les photographies et les illustrations produites ci-dessus font partie des archives personnelles de l’auteur. Leur reproduction est interdite .

. Le bien regretté Sylvestre Randafison figure sur les différentes photographies présentant les lamba et instruments de musique