« Hommage » – Acrylique sur papier doré – JPRA –
A-DIEU JEAN-LOUIS !
C’est sous cette exclamation, qui exprime la destination finale vers Dieu, et non pas le simple « Adieu » commun, que fut célébrée le 14 septembre 2018 la messe en la mémoire de Jean-Louis Castelnau.
Il était un grand ami de Madagascar et des Malgaches et à chaque fois que, comme souvent, nous nous retrouvions autour d’une bonne table à l’Automobile Club dont il était un membre éminent, c’était pour évoquer ce pays et ce peuple de son coeur où il avait notamment oeuvré comme capitaine d’industrie.
L’homme, élégant dans l’âme comme dans le maintien et la considération des autres, soucieux de faire le bien et de rendre service, défenseur de causes humanistes pour lesquelles l’application des valeurs lui importait au plus haut degré, allait toujours jusqu’au bout des choses. L’humour dans tout cela était toujours présent, et les moments partagés sous un tel climat relationnel étaient d’autant plus délicieux qu’ils s’animaient de cette manifestation de culture qu’il savait distiller sans ostentation aucune et toujours avec délicatesse.
Chacun comprendra combien grande est sa perte pour moi. Avant son brusque décès le 8 septembre 2018 à l’âge vénérable de 86 ans, nous devions d’ailleurs nous revoir avec ce plaisir si empressé et gourmand – en tout cas de mon côté – en cette rentrée de septembre, tant nous nous promettions d’évoquer maints sujets, toujours à propos de Madagascar et des Malgaches, de l’évolution de ce pays trop traversé par ses propres turpitudes, de la condition de ce peuple malgache englué dans son incapacité incompréhensible à la résilience…Et surtout d’évoquer quelque voies et moyens de contribuer, si possible, à leur alléger le fardeau.
L’académicien, membre de l’Académie des Sciences d’Outre-Mer, le capitaine d’industrie, qui fut un Président très actif du CIAN, le Conseil Français des Investisseurs en Afrique, était très écouté en hauts lieux et ses avis, conseils et actions, comptaient beaucoup.
Ci-dessus, Jean-Louis Castelnau intervient à la Chambre de Commerce et d’Industrie de Paris (avril 2005) devant un parterre de ministres malgaches et de hauts responsables français, lors d’un colloque qu’en tant qu’ambassadeur (au centre en costume gris) j’avais conjointement organisé avec cette chambre consulaire pour promouvoir les investissements à Madagascar.
Et je n’oublie pas ses encouragements, qu’il me prodiguait avec une constance si amicale et bienveillante au fur et à mesure de l’évolution de mes activités, y compris pour ma peinture en assistant des heures durant au vernissage de mon exposition en décembre 2017.
Oui, A-Dieu très cher et regretté Jean-Louis !
Tu me manques énormément. Je ne t’oublierai jamais. Sois béni au Royaume de Dieu.
Jean-Pierre Razafy-Andriamihaingo
NOTA :
J’emprunte bien volontiers au Livret de Messe en la mémoire de Jean-Louis Castelnau les deux photos si parlantes reproduites ci-dessus.